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Rencontre À vélo, à la découverte des fromages fermiers

Claire Perrinel, vingt-six ans, a parcouru quelque 5 000 kilomètres pour aller à la rencontre de près de soixante-dix producteurs de toute la France.

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Non issue du milieu agricole, Claire Perrinel a enfourché son vélo avec une liste de cinq noms d’éleveurs trouvés sur internet. Ensuite, « ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui m’ont aiguillée les uns vers les autres », témoigne la jeune femme de vingt-six ans, partie à la découverte des producteurs de fromages fermiers. Son périple a commencé à Laval mi-avril 2017, pour s’achever mi-octobre au même endroit. De la Bretagne à l’Auvergne, des Pyrénées à la vallée du Rhône, du Jura au Nord, de la Picardie à la Normandie, la cycliste a rencontré soixante-huit producteurs et goûté au moins autant de fromages de brebis, chèvres et vaches.

« Dans leurs journées bien chargées, ces éleveurs ont pris le temps de m’expliquer leur métier, leur façon de faire, leur système. Pas sûr que j’aurais pu vivre cela dans d’autres secteurs », souligne-t-elle. Ingénieure en « alimentation-agroalimentaire », formée à Nantes, Claire a effectué des stages et a travaillé chez plusieurs industriels laitiers avant d’entamer son « tour de France ». Au fil des rencontres pendant les 5 000 kilomètres, elle a découvert la diversité des structures d’exploitation, mais également celle des modes de fabrication.

Partager son expérience

« J’ai vu des élevages où la même personne fait toute la fabrication et d’autres, dont le lait est collecté par un artisan fromager. Mais tous ces agriculteurs sont dans le même état d’esprit. Et si leur vie est loin d’être facile, j’ai quand même rencontré beaucoup de gens heureux. » Depuis son retour chez elle, en Mayenne, Claire partage son expérience, comme elle l’a fait durant son périple, via le blog routedesfromagesavelo.fr. « Un juste retour des choses, au regard de tout ce que les éleveurs m’ont appris », déclare-t-elle. Disposée à intervenir dans les écoles, lors de réunions ou d’événements, la fromagère en herbe a sorti un court-métrage (1). Elle sait qu’elle ne retournera pas dans de grands groupes laitiers. Elle ne deviendra pas non plus éleveur : « Ce n’est pas mon truc. Par contre, je veux rester en lien étroit avec les producteurs dans la transformation de lait non standardisé, par exemple. »

Anne Mabire

(1) Sur YouTube, tapez : La route des fromages à vélo (1er décembre 2017).

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